Descendant d’Apollon, le devin Calchas avait hérité d’un don de prophétie plutôt pratique. Imaginez un peu : il pouvait prédire l’avenir en regardant les oiseaux voler. Pas besoin d’appli météo pour lui !
Comment les visions du devin Calchas ont-elles influencé le cours de la guerre de Troie ?
Avec ses sœurs Leucippe et Théoné, il formait une sorte de trio familial divinatoire durant la mythologie grecque. Un jour, alors qu’il était tranquillement en train d’observer les oiseaux, il voit un serpent se faire un festin avec une famille d’oiselets. Pas très vegan ! Toutefois, il en tire la durée et l’issue de la guerre de Troie. Pratique, n’est-ce pas ?
En bon stratège, le devin Calchas rejoint le camp des Grecs, où il devient le devin officiel. Sa première grosse idée ? Sacrifier Iphigénie, la fille d’Agamemnon pour avoir des vents favorables. Bon, niveau relations publiques, c’était pas top.
Il prédit aussi qu’Achille, Philoctète avec l’arc d’Héraclès, et Télèphe seront cruciaux pour gagner la guerre. Lorsque la peste frappe le camp grec (merci Apollon, un peu susceptible sur les bords), c’est encore le devin Calchas qui révèle le pourquoi du comment. Et son coup de génie ? L’idée du cheval de Troie. Et oui, c’est lui qui a la bonne idée de se cacher dans un grand cheval en bois.
À la fin, quand il était temps de rentrer en Grèce, le devin Calchas a fait son petit Nostradamus et a prédit le naufrage de la flotte. Du coup, il a préféré rester en vacances prolongées à Troie. Après tout, pourquoi risquer une croisière mouvementée quand on peut rester au sec ?
Comment la rivalité entre les devins a-t-elle conduit à un défi de divination et à la fin tragique de Calchas ?
Calchas a rencontré sa némésis en la personne de Mopsos. Pour prouver qu’il était le meilleur dans le domaine de la divination, le devin Calchas a lancé un défi à Mopsos : prédire le nombre de figues sur un figuier sauvage. Mopsos répond pile-poil et gagne le round.
Pas découragé, le devin Calchas relance avec une truie sur le point d’accoucher. Il se lance dans une prédiction digne d’un vétérinaire amateur : « Dans neuf jours, huit porcelets et zéro truie« . En mode « devin 2.0« , Mopsos corrige : « Demain à midi, deux truies et un porcelet« . Et bingo, encore une fois, Mopsos tape dans le mille.
Un peu vexé d’avoir trouvé plus fort que lui (et c’est peu dire), le devin Calchas meurt de dépit, comme il l’avait, ironie du sort, lui-même prédit.
Dans une autre version, un peu plus comique, Mopsos lui prédit qu’il ne vivra pas assez longtemps pour boire le vin de sa vigne. Mort de rire à cette idée, le devin Calchas l’invite à venir goûter le vin pour fêter son erreur. Mais Mopsos insiste, et le devin Calchas meurt... de rire. Il a été enterré près de Colophon, probablement avec une étiquette « Ici repose le devin qui ne pouvait pas prédire sa propre mort« .