Littérature

Quel est le mythe d’Iphigénie, la fille d’Agamemnon, dans la mythologie grecque ?

Une image illustrant Iphigénie, une figure de beauté classique grecque. Elle a de longs cheveux, brun lumineux, tombant en cascade ondulées sur ses épaules. Ses yeux, reflétant l'intensité et la profondeur de son histoire, sont d'un brun riche captivant. Son visage, aux traits délicats et harmonieux, évoque la noblesse et la grâce, avec un front haut, des joues légèrement rosées et des lèvres fines exprimant à la fois la détermination et une certaine mélancolie. Iphigénie incarne l'archétype de la beauté antique, mêlant élégance, force et vulnérabilité.

Iphigénie, aussi connue sous le nom d’Iphianassa (elle avait apparemment un faible pour les noms compliqués), était officiellement la fille d’Agamemnon et de Clytemnestre. C’est un peu comme si elle avait gagné à la loterie des parents célèbres de la mythologie grecque. Mais, attention, il y a une autre version de l’histoire où elle est en fait la fille de Thésée et d’Hélène de Troie. Pro de la dissimulation, cette dernière l’a confiée à sa sœur Clytemnestre pour garder son image de jeune mariée immaculée. On imagine déjà les repas de famille : « Alors, Iphigénie, tu es la fille de qui cette semaine ? »

Quel est le rôle d’Iphigénie dans la Guerre de Troie ?

Le devin Calchas, qui avait sans doute un sens de l’humour douteux, a suggéré des « excellents » conseils pour calmer Artémis : il fallait simplement sacrifier Iphigénie, la fille d’Agamemnon. Pourquoi ? Pour que les vents soient assez sympas pour pousser la flotte grecque d’Aulis vers Troie. Et comment son père, Agamemnon, la convainc de venir à la fête ? En lui faisant miroiter un mariage avec Achille. Surprise ! Pas de mariage, juste un autel sacrificiel.

Une illustration montrant Iphigénie qui est aux anges en apprenant qu'elle va se marier à Achille. Agamemnon derrière a le visage stoïque car il sait qu'il va la sacrifier pour calmer Artémis afin de partir à la guerre de Troie.

Pas super emballée par l’idée, Iphigénie lance un appel poignant à son père. Pour elle, la vie, c’est cool, la mort, beaucoup moins. Elle se demande qui voudrait mourir volontairement. Même une vie pourrie vaut mieux qu’une mort héroïque. Elle avait un sacré sens du résumé, notre Iphigénie !

Iphigénie d’Euripide, une version plus édulcorée

L’histoire du sacrifice d’Iphigénie était tellement scandaleuse qu’elle aurait pu faire la une des tabloïds de l’époque. Dans sa pièce, Eschyle n’y va pas de main morte et décrit la scène avec autant de finesse qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Par contre, Euripide joue la carte de la sensibilité : il transforme Iphigénie en héroïne consentante, prête à sauver l’honneur de sa patrie. Un peu de patriotisme, ça adoucit toujours les mœurs.

Mais Agamemnon, lui, c’était le genre à ne pas se laisser attendrir par un peu de pathos familial. Il était prêt à sacrifier sa fille sans sourciller. Alors que le couteau du sacrificateur était déjà levé, Artémis, déesse du jour, se pointe et décide de remplacer la fille par une biche. (Tiens ça me rappelle l’histoire d’Abraham et de son fils Isaac). Pouf ! Iphigénie est sauvée et transportée à Tauride, plus rapide qu’un envoi express. C’est ça, la mythologie : un jour, tu es sur le point d’être sacrifiée, le lendemain, tu te retrouves téléportée dans un autre pays.

Une image capturant le moment où Artémis sauve la fille d'Agamemnon lors du sacrifice en la remplaçant par une biche.

Quelle a été la vie d’Iphigénie quand elle a été en Tauride ?

Après avoir frôlé la mort de justesse, Iphigénie finit par décrocher un job plutôt ironique : grande prêtresse d’Artémis. Elle avait pour mission principale d’immoler les pauvres étrangers qui tombaient entre ses mains. Parlons de reconversion professionnelle !

Un jour, qui débarque sur les côtes de Tauride (la Crimée d’aujourd’hui) ? Son frère Oreste, avec son cousin Pylade en bonus, en quête de la statue d’Artémis pour calmer les Euménides. Vous savez, ces divinités un peu trop zélées. Hop, ils sont capturés et emmenés au temple où officie Iphigénie. Iphigénie reconnaît très vite son frère. Oreste lui a du mal à y croire, lui qui pensait qu’elle avait été sacrifiée.

Pour sauver Oreste, notre prêtresse rusée invente l’excuse du siècle, elle convainc le roi Thoas de faire une petite cérémonie de purification avec une torche et un bout de tissu sur la tête, pour faire bonne mesure. Pendant ce temps, elle s’empare de la statue d’Artémis. Elle prétend aller la laver à la mer, et s’enfuit avec son frère et Pylade.

Et voilà comment Iphigénie, Oreste et Pylade ont quitté la Tauride avec des vents favorables. La mythologie grecque, c’est un peu comme une série à rebondissements, sauf que là, c’est dans les livres d’histoire.

Une illustration ironique et drôle montrant Artémis qui cherche le moyen de sauver son frère Oreste et son cousin Pylade en Tauride.

Comment finit la fille d’Agamemnon dans la mythologie grecque ?

L’histoire d’Iphigénie, c’est un peu comme John Snow avec Game of Thrones : on ne sait jamais si le personnage est vraiment mort ou pas. Certains racontent qu’elle a fini ses jours à Mégare. Mais d’autres, probablement les fans de twist et de magie, disent qu’Artémis l’a rendue immortelle, en mode « upgrade » à la Hécate la jeune. Il semble que notre Iphigénie fût un peu l’avatar d’Artémis. Être prêtresse ne suffisait pas, elle devait aussi faire office de sosie divin.

Mais attendez, il y a encore autre chose à se mettre sous la dent : après leur mort, dans l’île des bienheureux (sorte de club Med de l’au-delà), Iphigénie et Achille se seraient mariés. Oui, Achille, le même qui avait déjà flashé sur elle quand elle était sur le point de se faire sacrifier. Il semblerait qu’il ait gardé son coup de cœur pour l’au-delà. L’amour mythologique, ça ne meurt jamais vraiment !

Une image mettant en scène Iphigénie qui se marie avec Achille lorsqu'ils sont dans l'au-delà.

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